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Création de startup et rapport au salariat : qui sont les « nouveaux entrepreneurs » ?

23 juin 2023
Création de startup et rapport au salariat : qui sont les « nouveaux entrepreneurs » ?

Les "startups" sont des entreprises innovantes à fort potentiel de croissance qui nécessitent souvent d'importants financements obtenus par des levées de fonds. Bien que leur succès soit rare, leur croissance offre des perspectives économiques bien plus importantes que dans l'entrepreneuriat traditionnel, à condition qu'elles entrent en bourse ou soient rachetées par de grandes entreprises. L'étiquette de "startup" a contribué à revaloriser l'image de l'entrepreneur, notamment à travers le mythe des entrepreneurs de la Silicon Valley, qui ont ravivé la fascination pour la figure de l'entrepreneur visionnaire capable de changer le monde. Les valeurs de l'entrepreneuriat, en particulier dans le domaine de la technologie, ont été largement célébrées et valorisées, attirant de plus en plus de jeunes diplômés vers l'entrepreneuriat. Les créateurs de startups se distinguent de l'entrepreneur classique, en ce sens qu'ils sont généralement très diplômés, issus des classes supérieures et bien intégrés sur le marché du travail. Pour eux, l'entrepreneuriat n'est pas une solution à la précarité ou à la discrimination sur le marché du travail, mais plutôt une alternative à la subordination salariale et à l'organisation bureaucratique, offrant plus de sens et d'autonomie dans leur travail. Ces nouveaux entrepreneurs se montrent attachés aux avantages du salariat tout en étant attirés par l'entrepreneuriat pour ses aspects positifs tels que le goût d'entreprendre, les idées nouvelles et les opportunités.

Une enquête a révélé trois profils de créateurs de startup :

  1. La première classe est constituée de cadres salariés plus âgés et établis, qui se lancent dans l'entrepreneuriat tout en cherchant à réduire les risques et à maintenir les avantages du salariat. Ils utilisent des stratégies telles que cumuler leur emploi salarié avec leur startup pendant un certain temps et négocier une rupture conventionnelle pour bénéficier du chômage.
  2. La deuxième classe comprend de jeunes entrepreneurs diplômés d'écoles prestigieuses, motivés par l'indépendance et disposant de ressources économiques et sociales importantes. Ils voient l'entrepreneuriat comme une expérience enrichissante et considèrent qu'ils pourront facilement trouver un emploi même en cas d'échec.
  3. La troisième classe regroupe des entrepreneurs indépendants qui étaient déjà artisans, commerçants ou chefs d'entreprise. Ils créent des startups principalement par nécessité économique et cherchent à augmenter leurs revenus. Ils ont souvent du mal à tirer un revenu de leur startup et conservent leur ancienne activité entrepreneuriale en parallèle.

Globalement, la plupart des entrepreneurs cherchent à sécuriser leur transition professionnelle et à préserver certains avantages du salariat.

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